mercredi, novembre 01, 2006

Figurations de l'infini, L'âge baroque européen, Seuil, 2000, 478 p.


"Sur les vagues des arts, la tempête de science, philosophie, religion, d'Europe en Amérique, ce livre se rêve Invitation poétique au voyage des rives des utopies de la Renaissance aux dérives de leur fin : à travers le Baroque lancé dans l'exploration et l'exploitation du monde, l'occupation du sol et la préoccupation du Ciel, enflammé par l'Homme et embrasé par un Dieu en partance. D'une sensation de terre illimitée au sentiment d'espace indéfini, une culture en expansion continue dit l'infinité en ses figurations. A l'image d'une époque qui éleva l'utilitaire au niveau de l'art et l'art à la dignité de l'utile, cet ouvrage savant se rêve aussi poli et communicable : la communicabilité est la politesse du savoir, l'élégance en est le savoir-vivre."
Benito Pelegrín

La revue de presse de Radio France

Dans une écriture à la fois complexe mais lisible, qui allégorise son propos, cet ouvrage labyrinthique propose un fil conducteur qui nous promène des méandres de la frondeuse phrase baroque à l'image des forêts du Nouveau Monde. L'auteur nous égare par les "jardins de la langue" élaguée de Versailles en passant par l' "Invention du classicisme" et de "l'écriture blanche", n'hésitant pas à inclure dans le parcours de véritables poèmes en prose personnels et des poésies d'auteurs inconnus ou méconnus, Espagnols, Italiens, Portugais, Allemands, Anglais. Plaidoyer allégorique pour la diversité consonante du monde, ce livre savant n'est pas élitiste, car Benito Pelegrin ambitionne surtout de rendre évidente, par une forme sensible et accessible, une beauté qui appartient à tous. C'est un acte de foi en l'Europe de l'art et de la poésie, intensification révélatrice de toute écriture et pensée.

(Ramon Chao, "Le Roman du baroque", Le Monde, 20/04/2001)


Quelques opinions critiques en bref

« un livre baroque sur le baroque »
(« Premiers pas dans l’infini », Jean-Baptiste Marongiu, Libération)

« Véritable monument dont la magnificence, l’ampleur cosmique et l’élégante originalité tarderont à être surpassés si elles le sont un jour. [...] multiplicité des pistes qui parcourent cette géographie poétique. »
(Jacques Lovichi, La Marseillaise)

« Ce livre est une somme. [...] Benito Pelegrín a conçu lui-même un ouvrage baroque qui renouvelle le genre de l’essai, dans la mesure où il mêle à une étude universitaire approfondie et une réflexion audacieuse, des passages dignes d’un authentique écrivain doublé d’un poète. »
(Jean Contrucci, La Provence)

« plume [et] pensée vibrionnantes .»
(Franck Langlois, Opéra)

«Cet essai, loin d’être une seule analyse, un tour d’horizon, devient œuvre de création elle-même. Par son style proliférant, l’auteur colle à son sujet [...] dans une «rêverie géométrique»...l’auteur réussit un véritable envol lyrique.
Ouvrage ambitieux, lui-même œuvre baroque que le lecteur non spécialiste peut et doit parcourir avec bonheur. «
(Sylvie Cohen, Art Sud)

«À l’image des itinéraires qu’il évoque, ce beau volume ouvre au lecteur, en un savant tressage de liberté et de rigueur, d’ivresse et de vigilance, ces chemins réels et imaginaires des Voyageurs qui, pendant plus de deux siècles, ont exploré en eux et hors d’eux, l’Inconnu.
...l’ouvrage entrepris pouvait frôler l’inventaire. Par la liberté de la démarche, proche en cela de son objet, il est, au contraire, aventure : construction nourrie de la plus grande érudition, exploration rigoureuse, consentant néanmoins aux allures les plus souples, risque accepté et maîtrisé. »
(Sigila)

«...il doit être considéré pour son apport scientifique à la connaissance du baroque et pour ses qualités esthétiques.[...] L’essai se transforme soudain en poème en prose comme si l’écriture ne pouvait plus ruser avec elle-même pour dire l’indicible. »
(J.-M. T., Autre Sud)

« stimulant ouvrage... »
(Olivier Renault, Art Press)

«Dans l’ouvrage de Benito Pelegrín […] la musique est en bonne place. Elle n’apparaît pas isolée des autres arts, de la littérature et de la science. Aussi est-on amené à mieux comprendre ce qu’elle signifiait dans un univers culturel en expansion qui, de dcouvertes en découvertes, élargissait les espaces de la terre et du ciel. »
(Jean Roy, Livres cadeaux, Le Monde de la Musique)

«...dans une formidable fourmilière d’informations se fondent l’étude savante et la poésie. À la fois ouvrage de référence et plongée ludique dans toutes ces formes d’art et de pensée prétendument «irrégulières».
(Caroline Alexander, L&A Théâtre)

«Le propos, empreint de poésie, très érudit, dépasse l’art pour cerner une société et une manière de penser.»
(La Montagne)

«…Benito Pelegrín nous convie à une promenade poétique aux rives des utopies de la Renaissance et jusqu'en leurs dérives crépusculaires…savantes rêveries ».
(L’Éducation musicale)

«Dans de nombreux passage -je dirais presque partout- c’est le poète qui s’exprime en notations subtiles et nuancées. [...] Mais trop souligner l’aspect poétique de L’œuvre aboutirait à une méconnaissance de sa nature réelle ; car en fait, c’est un livre pensé, un livre construit où la raison contient et canalise le flot des intuitions sensibles. De là un style nerveux, noué, en tension perpétuelle entre des contraires qu’il essaie de maintenir et de penser ensemble envers et contre tout. [...] non par des concepts logiquement enchaînés, mais par des images et des symboles puissants dont il s’applique à amplifier encore les résonances dans notre âme ; les schèmes et ces symboles se relient et s’entrelacent par affinité ou par inimitié, s’appellent et se renvoient de manière plus musicale que rationnelle : leur ensemble construit une symphonie puissante et évocatrice, poétique et envoûtante, qui mieux que de sèches analyses arrive à rendre présent l’univers baroque dans sa complexité et surtout dans ses tonalités et ses couleurs propres.»
(Pierre Trainar, Conservateur en chef, Bibliothécaire-Archiviste de l’Académie des Jeux Floraux, rapport public du Premier Grand Prix Gaston Calbairac décerné à l’ouvrage).


"Écrire le Baroque, écrire baroque"
« S’infiltrer au cœur d’une poétique et d’un éthos baroque, explorer de l’intérieur la naissance d’une vision du monde, telle est lé démarche empathique choisie par l’auteur, souvent menée avec grâce […] Le discours critique devient récit, et style, et métaphore, volutes de phrases qui miment, sans le dire, une esthétique de la profusion qui tend vers l’infini.
[…] Cette entreprise titanesque qui tente de saisir l’infinité de formes, découvertes, et questionnements nouveaux compris dans un espace temporel défini, semble reconduire à l’échelle du projet global de l’ouvrage l’approche mimétique exemplifiée au niveau du style, puisque la thèse de Pelegrín fait du Baroque (l’homme baroque ?) une tentative d’approcher l’infini.
[C’est] en quelque sorte un texte source, baroque. »
Cécile Alduy, École Normale Supérieure et Université de Reims,
Fabula, Revue des parutions en théorie littéraire

«… un livre de référence […] À lire »
Le Figaro, 30 mars 2005

"Le Baroque, c'est beaucoup plus qu'un style. Il y eût un âge baroque européen. Qui n'est peut-être pas achevé, comme le démontre Benito Pelegrin. […] Dans un essai remarquable de clarté et d'érudition, Figurations de l'infini, l'universitaire et dramaturge Benito Pelegrin, remet en perspective cet "âge baroque" qui court tout au long de l'histoire moderne occidentale."
La Liberté, Fribourg

"Universo infinito e fragilità del uomo."
Carlo Ossola, Il Sole


En su libro
Figuraciones del infinito. La edad barroca europea, Benito Pelegrín nos ofrece una espléndida síntesis de lo que significó aquel momento de cambio:
"Al comienzo de los grandes descubrimientos del Mundo moderno, el europeo se encuentra frente al océano como en este comienzo de siglo ante el espacio: con el deseo y el miedo de atravesarlo, con la urgencia de explicar el cosmos... En proporción con los avances geográficos, cosmológicos, y la pasión de la medida del mundo, todas las referencias se mezclan o se pierden en la desmesura confusa de este trágico fin de siglo del Renacimiento que desgarra a Europa en religiones enfrentadas por un Dios común. Esta época tiene el sentimiento exaltado, angustioso, de haber rechazado los límites y quebranta las prohibiciones. Entre rebelión y culpabilidad, el hombre del Barroco se emborracha fáusticamente de experimentaciones de lo posible, siente el vértigo de los infinitos y experimenta, tras el despegue, la pesadez del fracaso. De esta manera, se mide con la desmesura del mundo verificando aún su grandeza y miseria con la escala celeste, antes de comprender que la muerte de los hombres es necesaria para la inmortalidad de Dios".

"(...) Esta civilización de la duda da lugar a un arte de la afirmación, del exceso que, nacido en Italia, llega a ser internacional y cruza los mares con la expansión colonial: el mayor hecho cultural de Europa desde el Imperio romano, llega a serlo a nivel mundial. Pero, cultura emigrante, el Barroco es, sin embargo, un arte de acogida que se adapta localmente y adopta sin discriminación las modalidades indígenas... Esa heterogeneidad no es reducción a la unidad, sino armonización de lo uno en lo múltiple: una apertura del Uno al Otro..."

MILENIO, Geografía e Historia



Quelques opinions de personnalités, de spécialistes du Baroque et de lecteurs

Florence Delay, de l'Académie française :
« tu as écrit un grand livre [...] je lis par petits coups, apprenant tant de choses, goûtant les merveilleuses traductions de l'espagnol et de l'italien qui jalonnent un aussi vaste espace terrien, céleste et maritime…Oui, il porte bien son titre et te voilà géant. Je lui adresse tous mes vœux ainsi qu'à toi: une belle année de reconnaissance! »
(samedi 6 janvier 2001)

Guy Scarpetta, essayiste, spécialiste du Baroque :
«…bravo. C’est un travail énorme, complet, intelligent, stimulant intellectuellement -et vous ne serez pas étonné d'apprendre que je suis, disons à 95%, en accord avec ce que vous avancez. » (29 octobre 2000)

Eugène Green, metteur spécialiste du Baroque en scène, essayiste, cinéaste :
« C'est une évocation merveilleuse du monde baroque dans sa dimension globale à travers les frontières et à travers les divers domaines d'expérience et d'expression, ce que peu d'auteurs ont essayé de faire jusqu'ici. D'autre part comme tout ce que je connais de toi, c'est admirablement écrit. »
(24 mars 2001)

Rodrigo de Zayas, musicien, musicologue, écrivain :
«…livre impressionnant, magnifique […sur les pages 318-319] je me permettrai une glose -superficielle- à propos de l'humilité humaine de Descartes : il se pense ''je suis". À La Flèche, il a amplement médité sur le nom que Dieu lui-même se donne: "Je suis celui qui est [Je suis]". Dieu pense-t-il? La question étend une ombre tout à fait baroque sur le "père de la philosophie moderne" et, surtout, sur son humilité humaine. Marinisme alla francese?
Quoiqu'il en soit, je suis fermement convaincu que toi seul pouvais entreprendre pareille aventure : se figurer l'infini baroque sans sombrer dans la folie, et l'écrire permet de dire, sans mentir, Je suis."
Je te félicite. »
(Séville, le 1er décembre 2000)

Michel Falempin, écrivain, Bibliothécaire, Centre Pompidou :
« Je ne veux pas attendre plus pour te faire part d'un enthousiasme qui ne devrait, je pense, pas trop te surprendre.
...tes pages magnifiques sur l'Amazone, enfer et paradis, m'ont replongé dans des chapitres de La Légende travestie ; les flatulents petits personnages qui rappellent les vents sur les cartes devraient faire une réapparition dans une prochaine plaquette [...] j'en ressens une émotion violente.
Mais au-delà de l'affect, de ma propre histoire, je veux te faire part aujourd'hui de toute mon admiration pour cette prose magnifique : on aimerait que mains auteurs contemporains de romans trouvent dans cet ouvrage relevant en principe du genre plus austère de l'essai une leçon d'art et de style. [...] Il y a constamment une alliance rare d'érudition et de rythme : le savoir emporte, ravit, bouscule. [...] les proximités des vocables [...] à la fois surprennent et paraissent aussitôt d'une si absolue nécessité, si naturelle, que l'on s'étonne de ne pas y avoir songé. Ce livre évoque un monde baroque mais il y ajoute à l'évidence quelque chose : lui-même, comme une pièce supplémentaire. Qui veut savoir ce que fut, ce qu'est la baroque, le découvre ainsi doublement: par ce que ce livre dit et par ce qu'il fait. »
(Le 2 XI 2000)

Jeanyves Guérin, spécialiste du Baroque, Professeur des Universités, essayiste :
« Il y a eu les livres de Rousset puis ceux de Dubois. C'est ton livre qui va être désormais la référence. »
(Le 5/XI/2000)

Gisèle Mathieu-Castellani, Professeur des Universités essayiste, spécialiste du Baroque :
«Comme tu écris bien! Et quel plaisir de te lire, en cette prose succulente et "nerveuse" (au sens où l'entendait Montaigne). »

Claire Pailler, Professeur des Universités :

« Quel beau titre! [...] lectures en vertiges de volutes. Je m'en régale. »

Lucien Guérinel, compositeur :
« J'ai rarement lu un livre de réflexion générale comme le vôtre avec autant d'intérêt passionné [...] Car votre livre n'est à aucun instant l'assommoir que ce genre-là n'hésite pas à laisser tomber sur les petites têtes incultes, il n'est pas un inventaire de grand boutiquier, non, il est le livre d'un poète qui nous prend par la main pour faire ce grand voyage à rebours grâce auquel tout va s'éclairer comme si vous aviez allumé, d'un coup, les rampes merveilleuses d'une nuit de fête. Ah! le "gai savoir".
Car vous jouez constamment [...l avec le mot, avec la connaissance des choses, des événements, vous établissez les fils d'or de l'aventure humaine que le vent -le temps- effiloche peu à peu au point d'égarer les nouvelles générations dans le conformisme, le lieu commun, la boue quotidienne de l'à-peu-près. Votre livre est une leçon comme on imagine la leçon d'amour dans un parc : la main d'une femme y gagne tant de grâce...
Le cœur du lecteur y gagne tout, lui qui, si souvent dépossédé de ses nécessités, trouve là un envol enfin heureux vers une lumière qui lui valait bien cette magistrale entreprise. »
(St Bonnet de Joux, le 12 avril 2001 )

Robert Altmann, peintre, graveur :
« Quel livre merveilleux. Un brassage de l'histoire avec des vues surprenantes sur l'évolution du baroque. J'ai lu cela avec passion. Pour connaître cette époque, c'est sans doute dorénavant un ouvrage indispensable. Félicitations! »

Jean-Robert Caïn, Psychiatre, organiste titulaire, Président de l'Office de la Culture de Marseille :
«…moments merveilleux comme cette évocation passionnante du Baroque dont tu as été l'un des acteurs les plus émouvants et les plus éclairants avec, notamment, tes Figurations de l'infini que je ne cesse de déguster : quelle belle évasion dans un monde où tous les arts se croisent et s'entrelacent pour nous séduire. Encore merci..."

Sœur Claire, carmélite:

« Vous précisez que «cet ouvrage savant se rêve communicable…» : merci pour le lecteur de mon niveau, qui risquerait, sans cela de rester à la porte!"
(le 1er novembre 2000)

Emissions de radio sur le livre
ou l’ayant mentionné à propos de la participation de B. Pelegrín

Seules figurent les émissions nationales :

Le Gay savoir, de Gérard Gromer, France-Culture, 28.12.2000, 21h-22h15 ;

Comment l’entendez-vous?, de Thierry Beauvert, France-Musique, 27.3. 200, 9-10h ;

Une Vie, une œuvre, de Jacques Munier, France-culture, sept. 2001 ;

Les Chemins de la musique, de Gérard Gromer, France-culture, semaine du 24-28 sept. 2001 ;

Les passions, de Catherine Pont-Humbert, France-Culture, diffusée dans la semaine du 6 au 10 mai 2002 ;

Les Chemins de la musique (La Folie), de Gérard Gromer, France-Culture, mai 2002.


Conférences

Une vingtaine de conférences en France et invitations à l’étranger.




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